vendredi 31 janvier 2014

DE FONTENET À VARAIZE EN ENJAMBANT LA NIE...


La randonnée pédestre dominicale

pour

LES SEIZE MILLE-PATTES DE SAINTONGE

a eu lieu entre  


 
Panneau de Varaize


Ce dimanche 2 février 2014



Une douzaine de Km... (vraiment pas beaucoup)





L'Église Saint-Vincent de Fontenet (Ch-M)

Elle est mentionnée dès 990 dans la charte d'Hugues Capet. En 1242, elle reçoit la visite de Louis IX dit Saint-Louis (Roi de France de 1226 à 1270, soit 44 ans). En 1373, pendant la Guerre de Cent ans, la Saintonge est ravagée par les troupes anglaises. Installées dans l'église, elles l'endommagent au point qu'il fallut reconstruire le choeur et le premier étage fut doté de fenêtres de guet.
Un des modillons représente une barrique, Saint-Vincent étant le patron des vignerons.
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L’autre épisode dramatique date de la Seconde Guerre mondiale.
 Le 31 décembre 1943, un vendredi, un bombardement allié, qui visait le camp militaire occupé par la Luftwaffe, touche le hameau de la Combe. Dix civils sont tués. Un deuxième bombardement, le 27 mars 1944, détruit le hameau de la Crochette, qu’heureusement les habitants avaient fui. 
Ce camp militaire, pendant près de 40 ans, a rythmé la vie du village. C’est à deux Angériens, André Guillon, un architecte passionné d’aviation, et le général Jauneaud, chef de cabinet de Pierre Cot, ministre de l’Air en 1936-37, que Fontenet doit son camp militaire. À cette époque, l’Armée de l’Air, déjà installée à Saintes, Angoulême et Cognac, cherche un nouveau site. Ce sera Fontenet, plutôt que Saint-Denis-du-Pin ou Ternant, aussi sur les rangs…

Les choses vont vite, malgré l’opposition des propriétaires de terrains et du conseil municipal…

L’État décrète la procédure d’urgence, achète 120 hectares et conduit les travaux à marche forcée…




Ancien lavoir à la sortie du village (1955).

Avant 1955, ce lavoir se limitait à une pierre placée au bord de la Nie.
Ce nouveau terrain a été acquis sur délibération du conseil municipal du 12 juin 1955 et la construction du lavoir décidée le 28 novembre 1955.
Il est doté d'une planche amovible qui, grâce à un système de chaînes, se baisse ou se lève selon le niveau d'eau de la rivière.





Ce gué a été construit sur la Nie en même temps que le lavoir ; ce passage servait également de retenue d'eau pour alimenter le lavoir lorsque le ruisseau était au plus bas.

 Un four communal bâti sur l'ancien fief de La châgnée (8 rue des chênes) que nous recherchons toujours.
Une maison saintongeaise (10 rue des écoles), etc...



 

 



 

L'église Saint-Germain, construite au IXe siècle.

 Saint-Germain de Varaize, qui remonte au troisième quart du XIIe siècle, comporte : une nef à collatéraux de trois travées jadis voûtée de berceaux brisés, et un transept (qui a conservé ses berceaux brisés sur les bras et une coupole sur le carre), sur lequel se greffent deux absidioles et un chœur en hémicycle, tous trois couverts d'un cul-de-four.
Sur la nef, le clocher, qui surmonte le carré du transept, ou le chevet ont été ordonnancés et ornés avec goût, le portail sud demeure cependant l’élément le plus spectaculaire de l’église.
Ses chapiteaux et les retombées de ses rouleaux ont été refaits au X1Xe siècle, mais il témoigne encore de l'extrême habileté des sculpteurs romans.
On y reconnaît : sous le premier rouleau, entre un ange et un abbé,
une main qui bénit et sur la tête de ses claveaux, six anges adorant l'agneau ; sur le second, quatre vertus terrassant des vices ; sur le quatrième, un Christ en majesté entouré des douze apôtres et des vingt-quatre vieillards de l’Apocalypse; sur l’archivolte, sept anges adorateurs.
 Le troisième rouleau est décoré de rinceaux en s.
On trouve des traces de litre funéraire.

 
 

 Cage à chanterelle de 1850 au (9 rue Haute-des-Godets).
Cette cage est aménagée sous la génoise du toit du centre équestre, au niveau du grenier.
Au moment de la pariade, l'accouplement, une perdrix y était enfermée afin d'attirer les mâles (les mal-heureux) qui étaient capturés ou tués. 

 


Propriétés dans le centre bourg.

 

 - Ruche du XIXe siècle au (2 rue du grand-pont).
Cette ruche percée de cinq petits trous est aménagée sous la double génoise du toit.
Un placard fermé par des planches est disposé derrière les trous, à l'intérieur du grenier. De la cire y était placée attirant les abeilles.
Le miel était levé une fois par an, en septembre.






 Dans les environs du village se retrouvent des fragments d'une chaussée qui pourrait être une ancienne voie romaine.
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 Il existe également des traces d'un ancien bâtiment qui aurait pu être un ancien fanal.
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Le village a été le lieu d'une bataille en 1585 entre les troupes royalistes du Duc de Mayenne et 
les Calvinistes défendant Saint-Jean-d'Angély.
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 Pigeonnier (12 rue Chantemerle), il figure sur un acte de vente du 26 mars 1844. 
Il compte environ 70 boulins. Le toit est surmonté d'une girouette paratonnerre en forme de dragon à la queue fourchue et crachant le feu.
(plutôt qu'à voir, à apercevoir)...
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Rue de Beauvais, la dernière propriété sur la gauche possède un porche de 1821 où est 
sculptée une étoile à cinq branches.

 Puits (14 rue des Tilleuls)
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 Grand pont 1825 sur la voie romaine (Poitiers/Saintes) permettait de passer le Char,
 ancienne nom de la Nie. 
Il était nommé Pont-à-Char au XVIIe siècle et s'appelle aujourd'hui Pont-Achard.
Le Pont actuel, construit au 19e siècle, a été rénové en 1942, date qui figure sur l'une 
des pierres du parapet.
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Samedi 7 novembre 1840, tornade qualifiée d'épouvantable sur, Varaize, Mazeray, St Pierre de Juillers, St Martin de Juillers, Fontenet, Briou, Asnières, Chef-Boutonne...
 


À Bois Mazière, ancienne tombe d'un militaire (vide la tombe).

Pendant la seconde guerre mondiale, les Allemands avaient regardé si des armes n'y étaient pas cachées, et l'avaient refermée, mais depuis c'est un descendant qui l'a ré-ouverte pour récupérer l'hypothétique sabre de son ancêtre, (no comment)...
Au 19ème siècle cet homme s'était retiré dans les bois et y avait fait construire une maisonnette qui a aujourd'hui disparu, avalée par la végétation.
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La tombe de Jonchères, portait l'inscription suivante :

"Ici reposent les restes de Jonchères, ancien militaire retraité athée, 
désirant que chacun suive le même chemin." 



Pont de l'enceinte du Château.

 







Séparées par la D.939 (St Jean/Matha) et reliées par la Nie affluent de la Boutonne.

POUR OBTENIR UNE PHOTO EN PLEIN ÉCRAN
(Trop facile ! un clique gauche la souris sur l'une d'elle)



Les Mille-Pattes voudraient remercier Madame Marie-Madeleine Bertrand de Varaize, pour sa disponibilité, ses informations et ses commentaires éloquents, ainsi que pour sa gentillesse...
Surtout Madame, ne changez rien.


Photos : MMB/YB/JPB et jfB

jeudi 30 janvier 2014

Pont l'Abbé d'Arnoult/Pont l'Abbé d'Arnoult via Saint-Sulpice d'Arnoult (Ch-M)


Seulement un peu de pluie pour les dix-neuf randonneurs (es) en arrivant sur Pont l'abbé...

Randonnée du Jeudi 30 Janvier 2014

Circuit : Départ du marronnier, direction le chemin vert - Liauze - La Coutelière - Saint-Sulpice - Montfabien - La Seguinière - Paluaud - Les Guilloteaux - Les Allards et le marronnier...

- DEUX BONNES HEURES 
(oui ! environ)...


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Photos - JPB

Vous le savez maintenant ! un clique gauche sur une photo pour l'obtenir en plein écran...
Essayez pour voir !

jeudi 23 janvier 2014

SYMPATHIQUE RANDONNÉE JEUDI 23 JANVIER DE MONTIERNEUF AU LAC DE TRIZAY (Ch-M)


Jeudi matin pour cette randonnée hebdomadaire
Vingt-et-un Mille-Pattes 
au départ
de Montierneuf 
en direction du lac de Trizay.



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Photos : JPB


dimanche 19 janvier 2014

BEURLAY/ROMEGOUX ET RETOUR À BEURLAY PAR LA VALLÉE DU FREUSSIN...


DIMANCHE 19 JANVIER 2014

Les Mille-Pattes
étaient sur un nouveau circuit en triangle, au départ
de
Beurlay (Ch-M) 
Circuit imaginé et confectionné par le pisteur du club
(Jean-Louis G)
  

14/15 kilomètres au départ de l'église Sainte-Madeleine de Beurlay (3 heures avec visites)
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MÉTÉO

Dimanche matin, visibilité réduite en début de journée. 
Éclaircies avec des formations brumeuses possibles en matinée.
Vent de SE - Température 3°/Ressentie 0° (la petite laine et les gants étaient les bienvenus)
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BEURLAY


 

L’église Sainte-Madeleine est un édifice du XIIe siècle dominant un agréable site ou coule 
la source du « Freussin ».
Son chevet roman est caractéristique de la Saintonge, à trois registres superposés. Le chevet est quelque peu antérieur à la nef et au clocher : sa largeur et sa hauteur sont nettement moindres que ceux de la nef.
La position latérale du clocher est peu fréquente, d’autant plus qu’une chapelle est aménagée 

au rez-de-chaussée.
La voûte en berceau brisé de la nef a nécessité d’importantes consolidations, comme l’indiquent l’arc doubleau intermédiaire porté par des culs-de-lampe sur la travée occidentale et les lourds contreforts du XVe siècle sur le flan nord.

À l’intérieur, la sobriété de l’architecture met en valeur les quatre chapiteaux de la travée droite du chœur. Deux sont sculptés de corbeilles végétales.
Sur un autre, la curieuse superposition de félins évoque lointainement les chapiteaux de la croisée du transept de Saint-Eutrope de Saintes.
Le thème du quatrième chapiteau, par contre, s’inspire directement de Saint-Eutrope avec ses oiseaux perchés sur la croupe de lions.
Les masques de félin aux angles du chapiteau et le style proche de celui d’Aulnay, apportent un accent nouveau et conduisent vers le milieu du XIIe siècle.
Les vitraux ont été réalisés et posés en 1996 après les travaux de restauration intérieur de l’église.



Façade (cour) d'une ancienne résidence Saintongeaise de René Caillié ou René Caillé 
qu'il acquit à Beurlay en 1832.


Façade (rue) de l'ancienne demeure de René Caillié ou Caillé à Beurlay.







René Caillié ou René Caillé (deux orthographes possibles)...

Sa santé fragilisée l'oblige à quitter Paris, il retourne dans son village natal puis s'installe pendant trois années à Beurlay avec le projet de repartir pour l'Afrique. Malheureusement ses économies diminuent. Il achète alors une ferme « La Badaire » en 1835 mais par méconnaissance de l'agriculture et sa santé fragile font que sa situation financière ne s'améliorera pas. Le 13 novembre 1836, il est élu conseiller municipal de Champagne et le préfet le nomme maire. Cependant les attaques d'un opposant Jacques-André Saurin 
le poussent à démissionner le 7 mai 1838. 
Le 12 mai il s'alite et il meurt le 17 mai.

 
Un grand merci à Madame la propriétaire depuis 5 ans de l'ancienne demeure de René Caillié à Beurlay de nous avoir permis et servi de guide pour une visite impromptue et privée 
le jeudi 9  janvier 2014...
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ROMEGOUX



L'Église Saint-Pierre du XVe siècle de Romegoux avec sa cloche datée de 1670 est inscrite aux Monuments Historiques au titre d'objet, le 22 avril 1942. Elle a été offerte par Charles de Courbon (Comte de Blénac) et sa femme Angélique de La Rochefoucauld-Bayers.

Avant cette première église romane, se trouvait déjà au même emplacement une villa gallo-romaine comme l’atteste les fouilles réalisées en 2001, à l’extérieur de l’église. Ces fouilles ont permis de découvrir que la première église romane était en partie bâtie directement sur les fondations romaines. Pour identification, on a également découvert à Romegoux, les restes d’un très important complexe agricole gallo-romain avec maison de maitre et cour de 27000m².

La façade de l’église est ouverte à l’ouest via un portail gothique encadré de pinacles.
On accède dans l’église par un clocher porche. Le plan de l’église de Romegoux est simple, une seule nef rectangulaire couverte par quatre croisées d’ogives d’un clocher porche carré.
Celui-ci est séparé de la nef par quelques marches et une ouverture en tiers point.
On remarque que les arcs des voûtes de la nef rejoignent le sol sans rupture ni chapiteau via des colonnes moulurées, les murs sont percés de fenêtres tréflées.
Dans la deuxième partie du XVIIIe siècle, une chapelle carrée a été ajoutée au niveau de la deuxième travée nord. La décoration du sol avec des fleurs de lys est peut-être une représentation de la puissance royale d’alors.
Celle au sud ne fut jamais construite. Un vitrail moderne
de 30m2, signé Gérard Lardeur posé en 1993 la remplace.
Le chevet à l’est est percé d’une fenêtre flamboyante à meneaux.

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L’église possède des blasons disposés sur les croisées d’ogives ainsi que sur les arcs formerets. Ces blasons sont ceux des grandes familles ayant marquées l’histoire locale (De Latour, Goumard, Rochechouart…).


 

Gisant de Marie Bénigne De Courbon Saint Léger exposé à droite en entrant dans l'église

 

Sous l’actuel enduit, on a retrouvé des peintures murales du XVIIIe siècle. On retrouve des têtes d’enfants, des mains, une inscription datée de 1732, des fleurs de lys ainsi qu’un très intéressant pape « trifrons ». Il ne s’agit pas d’un pape en particulier mais tout simplement de la Trinité. Dieu règne aux royaumes des cieux, sur terre, il est représenté par un Pape.




Le Château construit en 1501 par le famille de Courbon. Passé en 1650 à la branche des Courbon-Blénac. Reste actuellement une belle demeure avec une remarquable dépendance voutée de 65 mètres de long, transformée en chais.
Nous passerons tout près...






Photos : jpB/jfB