LE DIMANCHE 3 FÉVRIER 2013
LES MILLE-PATTES ÉTAIENT À RANDONNER
SUR LA COMMUNE
DE
Quatorze petits kilomètres...
-
Météo très agréable : Pas de vent et surtout un beau soleil nous a accompagné toute la matinée.
(nous tenons à remercier le Saint des randonneurs)
SAINT-ROMAIN-DE-BENET
Localisée dans la frange continentale de la
côte de beauté, en marge des grandes champagnes agricoles et viticoles de la Saintonge, Saint-Romain-de-Benet petite cité
dynamique appartient au bassin de vie de Saujon et à la sphère d'influence
urbaine de Royan.
Ses habitants sont appelés les Saint-Rominois
et les Saint-Rominoises.
Autrefois modeste commune rurale,
Saint-Romain-de-Benet peut désormais être vue comme une des nombreuses petites
« cités-relais » qui jalonnent le département, exerçant une certaine
influence sur les environs proches du fait du maintien, voire de la création,
de commerces et de services de proximité. La cité conserve un patrimoine
parfois méconnu : sa vaste église romane, dont la sihouette
caractéristique domine les environs, en est un élément indissociable, de même
que la Tour de
Pirelonge, ancien fanal gallo-romain. Le hameau du même nom abrite un musée des
alambics et des champs de lavande.
Un mince cours d'eau, le Griffarin,
traverse une partie du territoire communal d'une superficie de 3278 hectares.
Celui-ci a donné son nom à l'un des principaux écarts de la commune
(agglomération éloignée).
La commune doit son nom au saint éponyme et à
la déformation du mot latin benedictus, signifiant « béni ».
Durant la Révolution, la commune
fut rebaptisée successivement La
Réunion-du-Peuple, Romain-la-Tour, puis Romain-la-Fontaine,
cette dernière appellation dérivant du toponyme d'une fontaine-lavoir en
contrebas du bourg, nommée Les Fontaines.
La commune semble avoir été habitée depuis la
période Néolithique, ce qu'attestent des fouilles effectuées au XIXe siècle, de même que des photos
aériennes. La voie Romaine reliant les cités de Mediolanum Santonum (Saintes)
et celle de Novioregum (Barzan) passait à proximité de la Pirelonge, et il est
permis de penser qu'un village, ou du moins une villa, existait à proximité. Un
camp militaire, dit « de César », situé à proximité du village
actuel, a laissé quelques vestiges, classés monuments historiques le 12 juillet
1886. De l'époque médiévale subsistent qu’une motte féodale ou motte castrale
(ouvrage de défense médiéval ancien, composé d'un rehaussement important de
terre rapportée de forme circulaire supportant un donjon), localisé au lieu-dit
« Toulon ». Le village semble avoir traversé le temps sans qu'aucun
événement majeur ne vienne entraver son développement, si ce n'est l’incendie
de son église au Moyen Âge et quelques excès, dus aux guerres et à la Révolution. Le XIXe siècle est une époque de relative
prospérité économique : des moulins et trois tanneries sont implantés dans
le village, tandis que les infrastructures communales sont développées. Une
mairie est édifiée en 1901, le monument aux morts, en 1922.
Le Général Leclerc
passera quelques heures à Saint-Romain-de-Benet, au moment de la libération de Royan,
en 1945.
L'ÉGLISE
L’édifice d'aspect assez atypique est issu de
plusieurs campagnes de reconstructions, qui s'étalèrent sur près de huit
siècles. Si la première pierre du sanctuaire fut posée au XII e siècle,
celui-ci sera gravement endommagé suite à un incendie, survenu à la fin du
Moyen Âge. Rebâti à l'économie, le monument n'est pas loin de s'effondrer sur
les fidèles lorsqu'il est décidé, vers le XVIIe siècle,
de le remettre en état. Saccagée durant la Révolution, l'église
restera en chantier durant une large partie du XIXe siècle époque à laquelle on
remplace les voûtes du chœur, avant de surhausser le clocher Roman en 1830. La
façade, imitant le style roman est en fait édifiée en 1883. Celle-ci est percée
d'un oculus, surmontant un portail dépourvu d'ornements.
L'élément caractéristique de cette église est
sa file de coupoles, édifiées en 1901, et laissées apparentes. Construites en
ciment, elles donnent à l'édifice de faux airs orientaux. Le sanctuaire, qui
devait être à l'origine en forme de croix latine, n'a conservé de sa structure
originelle qu'une nef formée de quatre travées prolongée par un chœur en
cul-de-four, lequel est percé de sept baies. Huit demi-colonnes, réparties le
long de l’abside, tiennent lieu de contreforts. Le clocher, qui conserve dans
sa partie inférieure une série d'arcatures romanes, est percé de trois minces
ouvertures dans sa partie supérieure.
L'intérieur conserve un mobilier datant
principalement du XIXe siècle.
Plusieurs statues en plâtre, de facture assez naïve, sont visibles dans la
nef : elles représentent notamment saint Michel et Jeanne d'Arc. L'abside,
en cul de four, est ornée de peintures murales représentant un christ en
majesté. À l'entrée de la nef, sur le côté gauche, un chapiteau daté du XIIe siècle présente des motifs végétaux.
LA TOUR DE PIRELONGE
Cette tour, dont on ne sait s'il faut y voir
un fanal, une borne ou un cénotaphe (monument élevé à la mémoire d'une personne
ou d'un groupe de personnes dont la forme rappelle celle d'un tombeau et qui ne
contient pas de corps), fut édifiée à l'époque romaine. C'est un des monuments
de ce type parmi les mieux conservés du département, qui en compte deux
autres : l'un à Ébéon, l'autre à Aumagne. La tour de Pirelonge, parfois orthographiée
Pirelongue, est classée monument historique depuis 1840.
MONUMENT À MADAME MINAL
Cette statue en calcaire de Thézac fut
édifiée en 1924, afin de rendre hommage à une importante personnalité communale
du début du XXe siècle, Mme
Minal, décédée en 1917. Celle-ci fut à l'origine d'actions en faveur des
démunis, ainsi que pour l'éducation des enfants, et tout particulièrement des
jeunes filles.
Elle créa la fête des rosières,
célébration au cours de laquelle deux jeunes filles jugées méritantes sont
mises à l'honneur. Cette tradition se perpétue toujours, chaque deuxième
dimanche de juin. La statue située sur le parvis de l'église la représente en
costume traditionnel, un bouquet de fleurs à la main, un jeune enfant accroché
aux plis de sa robe.
LE LOGIS DE LA CHAPELLE
Cette bâtisse, presque entièrement
reconstruite au XIXe siècle, tire son
nom d'une ancienne commanderie de Templiers, qui fut démolie à la Révolution. Celle-ci
comportait un logis, plusieurs dépendances, ainsi qu'une chapelle, dédiée à
Saint Blaise. L'actuel bâtiment, qui comprend encore un mur datant du XVe siècle, est une maison bourgeoise
comportant trois niveaux. La porte d'entrée est surmontée d'un fronton.
FONTAINE-LAVOIR
Cette fontaine-lavoir fut probablement
aménagée au cours du XVIIIe siècle.
Elle se compose de deux bassins distincts, entourés de murs de pierre. L'un
servait de lavoir, l'autre de bassin pour rouir le chanvre.
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